Défrisée je suis, défrisée je resterai... (tant que ça me plaît)

Coucou les filles !

Bon, bah cette fois-ci, c'est bel et bien la rentrée... Vous avez passé un bon week end ? Moi, oui, très rempli, pas très reposant, mais super sympa, comme d'habitude. :-)

Aujourd'hui, je vous propose un petit article que j'ai chopé sur le net et qui parle d'un sujet qui ne fait pas rage uniquement entre les hairloveuses d'ici, mais aussi chez celles d'outre-atlantique : la guéguerre naturelles/défrisées.

L'article a été rédigé par la journaliste Kimberly Walker, pour le magazine Ebony, qu'on peut trouver par-là sur le site.

Je n'en ferai pas une traduction, mais juste vous en tirer l'essentiel, en parsemant mon avis par-ci par là dans le post, pour qu'on puisse ensuite en discuter dans les coms.

Comme entrée en matière, la journaliste énonce une opinion générale selon laquelle aux États-Unis, beaucoup de femmes noires portent leur cheveux défrisés. Pour autant, ces femmes ne pensent pas que le prix de la santé capillaire passe par une chevelure vierge de tout traitement chimique.

Elle enchaîne avec un exemple de situation qu'elle a vécu : elle croise une femme avec une super chevelure bien noire, épaisse, luxuriante et surtout défrisée. Du genre à nous faire convulser de jalousie, quoi... Elle lui demande donc en quoi consiste sa routine et elle s'entend répondre de but en blanc "mon défrisage". 

ça choque un peu au premier abord, mais elle a eu une explication. La femme lui a expliqué qu'elle mettait un point d'honneur à expliquer qu'elle était défrisée pour faire savoir que des cheveux sains, ça peut aussi être défrisé et pas forcément naturel. Elle a continué en confiant à la journaliste qu'actuellement, ça devenait compliqué d'être une tête défrisée. Ce que la journaliste confirme en disant que malgré les plus de 65% d'utilisatrices de défrisants dans le pays, la vague du naturel qui est mis très en avant tend à faire penser que le défrisage devient une sorte d'acte isolé. Réalisé par des irréductibles, peut-être ??? ^ ^

En fait, le problème est beaucoup plus profond et sérieux que ma question rhétorique de fin de paragraphe... Tout comme chez nous, il y a chez les hairloveuses américaines une guerre qui fait rage entre les naturelles et les défrisées. Enfin, ça va loin. A tel point que déclarer avoir une préférence en matière capillaire, c'est tendre le bâton pour se faire battre après avoir été accusée d'un "crime contre sa propre ethnie" ! Une attitude tout comme on aime ici, sur planète Nounoune, hein ? En fait, certaines Naturalistas sont comme nos fameuses Nappex ici.

La journaliste se pose finalement une question très intéressante : quand on prend soin de ses cheveux défrisés - de manière professionnelle, donc chez un coiffeur - où est le problème ?

Personnellement, le problème, je le vois au niveau du porte-monnaie, mais ça, c'est un autre débat. La journaliste, elle, continue en répondant que depuis ces cinq dernières années, avec l’avènement des produits naturels et sans produits chimiques, les fabricants de défrisants ont du s'aligner en révisant les formules de leurs crèmes défrisantes afin de les rendre moins agressives. Désormais, on y trouve du karité, de la kératine, de l'huile d'argan... D'un point de vue général, les défrisants d'aujourd'hui ne sont plus ces "crèmes dépilatoires" des débuts. ^ ^

Souvent, on croise des femmes qui aiment juste porter leur cheveux défrisés la plupart du temps, et le défrisage le leur permet tout en leur évitant d'avoir recours systématiquement au lisseur. "Le tout est de ne pas surdéfriser ses cheveux. Autrement, avoir des cheveux sains défrisés, c'est tout à fait possible". Voilà la déclaration d'une autre femme croisée par la journaliste. 

Ensuite, à la question de savoir si on faisait pression sur elle pour un retour au naturel, cette même femme a répondu oui, mais que ça ne la dérangeait pas, car après tout, les cheveux, c'est surtout une question d'esthétique et qu'il n'y avait pas tout un fromage à en faire quant aux choix esthétiques qu'on a pour eux. Personnellement, je ne peux dire que UUUUUUUPPPPP pour un tel raisonnement !

Pour continuer à répondre à la question posée dans l'article, la journaliste a également interrogé Johnny Wright, le coiffeur de Michelle Obama. Son point de vue peut se résumer à cette seule phrase qu'il a dite : "Utilisez vos cheveux pour vous exprimer". En gros, si on a envie de changement, de faire preuve d'audace ou autre, bah les cheveux, c'est là pour le montrer. :-)

Pour conclure, la journaliste enchaîne en disant qu'au final, dans le petit monde des hairloveuses américaines, la guerre continue malheureusement à faire rage. Selon elle, parce que trop souvent, dans la communauté noire, accepter une idée signifie en rejeter une autre.

Pour ma part, je suis assez d'accord et je trouve ça dommage. Pourquoi, sous prétexte que le naturel fait un joli retour en force et en grâce, il faudrait clouer au piloris le défrisage ? Les cheveux, ce n'est pas ce qui fait l'identité d'une personne et encore moins d'une ethnie". Laissons le choix du naturel ou du défrisage à chacune et sur le mode léger et futile de l'esthétique ! ;-)

Vous n'êtes pas d'accord ? :-)